AquarellisteClaude Matter
Aquarelliste
Claude Matter
Parcours de vie
Au début, il y a vingt cinq ans au service des autres. J’exerce la profession d’architecte indépendante.Au milieu il y a une chute. L’excès.
Aujourd’hui il y a une renaissance. La vie.
Une immersion dans La nature, l’émotion, la méditation, laissant la main, le pinceau, la couleur ou la plume aller sur le papier. Lever le regard, déposer l’observation qui passe par le filtre de l’émotion.
Rien que l’émotion, l’habitation du paysage, du modèle.
Mon atelier est hors les murs, dans la nature, face aux paysages.
Par trente six degrés à l’ombre, ou moins 30 degrés dans les bourrasques de neige, j’enfile les chaussures de
marche, prépare mon sac. Lourdeur dans le dos. J’ajoute un siège, une caisse fabriquée par mes soins où une
réserve de papier attend les touches de pinceau.
Le lieu atteint, un cadrage puis le crayon dessine les lignes de force du paysage. L’eau colorée vient par plusieurs couches poser mon esprit sur le grain du papier.
Face au sujet en immersion, moment intense de concentration, transmettre une vision du paysage.
Sans retouches sans repentir.
Attendre que ça sèche et recommencer jusqu’à épuisement. Se retourner et terminer. Rentrer et encadrer.
Petite, Van Gogh me fascinait, tant par sa peinture, ses références d’estampes japonaises que par sa vie. J’en ai
gardé l’exigence du sujet, un peu de la folie de l’être.
Petite les estampes japonaises me fascinaient, j’en ai gardé le secret espoir de peindre avec précision. Puis vint
le Chu Ta, qui m’apprend à suivre le chemin vers l’extrême simplicité.
Mon enfance a été bercée par l’art, que j’ai mis entre parenthèse pour exercer une profession plus « sérieuse ».
Je faisais les mélanges de couleur pour ma maman lissière, je regardais comment elle interprétait une peinture à
huile en fils de couleurs, agrandit plus de 10x derrière son métier à tisser haute lisse.
Elle me transmettait son regard sur la beauté.
Le destin m’a poussée à prendre mon premier cours d’aquarelle donné par une artiste hollandaise, Marjolijn
Rigtering. Puis le virus s’est réveillé.
« La beauté c’est un signe par lequel la création nous signifie que la vie a du sens «
François Cheng